Réseau scientifique de recherche et de publication

[TERRA- Quotidien]
Accueil > Lettres A à F > D’ORNANO Stanislas

Lettres A à F

D’ORNANO Stanislas

- NOM : D’ORNANO

- Prénom : Stanislas

- E-mail : stan.dornano@wanadoo.fr

- Site ou page Web : article882.html

- Adresse postale : 14 rue de Lorraine 59552 Lambres lez Douai

- Téléphone(s) : 0327884656 / 0616151905

- Profession : Professeur de sciences économiques et sociales (lycée) ; chercheur l’Institut des Sciences Sociales (U. de Lüneburg, Allemagne), chercheur associé au CURAPP (U. de Picardie, Amiens)

- Organismes :

Institut für Sozialwissenschaften
University of Lüneburg
Scharnhorststrasse 1
21332 Lüneburg
Allemagne http://www.uni-lueneburg.de

CURAPP-CNRS, Pôle Universitaire Cathédrale - BP 2716
80027 Amiens cedex 1
Tél  : 03 22 82 71 48
Fax  : 03 22 82 71 34
http://www.u-picardie.fr/labo/curapp/

- Publications : "Choisir son identité dans un monde liquide" in Les usages politiques de l’identité, Raison Présente, Paris, mars 2009 ; "Transformations du pouvoir d’influence des intellectuels", in Evaluer l’évaluation. Emprises, déploiements, subversions, Les Cahiers d’EspacesTemps n° 89-90 , octobre 2005 ; "L’Exercice de soi hors de l’esthétique : l’antidote aux instrumentalisations de la culture", EspacesTemps.net, octobre 2005 ; "Le sens de l’œuvre contemporaine à l’aulne de la tragédie de la culture. Une approche simmélienne", Le Philosophoire, n°7bis, avril 2004.

- Centre(s) d’intérêt en sciences humaines : sociologie politique, sociologie historique, analyse de discours, théories de la domination, épistémologie des SHS.

- Thèmes de travail, spécialité ou activité par ailleurs :
sociologie historique des années 80 (émergences de la postmodernité).
Sociologie de la culture (art contemporain, résistances à la domination, doxa, politiques culturelles) et des intellectuels (analyse des polémiques depuis 1990).
Analyse de discours (sociologie de l’argumentation, philosophie du langage) : structure de l’argumentation, recherche des effets d’autorité et de pouvoir.
Epistémologie des SHS sous l’angle d’une épistémologie comparative .
Actualité de la sociologie de G. Simmel, du point de vue des approches contemporaines de l’altérité disqualifiée (le pauvre, l’étranger, domination et subordination).

- Notice de présentation de mon (mes) sujet(s) / projet(s) de recherche pour TERRA :

- Les intellectuels face à l’institutionnalisation de la xénophobie

Face au problème central que constitue la définition d’une politique d’immigration pour les pays riches dans un monde « liquide » (Z. Bauman) et à l’« âge global » (A. Giddens), comment réagissent les intellectuels à la création d’un Ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité Nationale et du Codéveloppement, et aux institutions qui vont s’y greffer ?

S’agit-il de réinstaurer les conditions d’une « frontière » rendue inopérante ou de bâtir un « mur » [1] au nom d’une immigration économique moralement problématique dans un pays démocratique développé et dont le caractère efficace ou contre-productif est discuté [2] ? La perception d’une mise en équation inédite entre trois impératifs (efficacité économique sous contrainte, principe d’égalité et intégration républicaine, référence normée à l’identité nationale), se traduit dans les argumentaires qui s’opposent à propos de la thèse d’une « xénophobie d’Etat ». Quel type de corrélation peut-on alors établir entre le contenu du discours et l’affiliation à des institutions de recherche gouvernementales comme l’Institut d’Etudes sur l’Immigration et l’Intégration (IEIE) ?

Comment se recomposent à travers leurs discours sur l’identité nationale les clivages entre types de postures et d’engagements (droite/gauche ; conservatisme / progressisme ; néo-réactionnaires / contre-réactionnaires…) ; quelle incidence ces déplacements ont-ils sur les modifications du champ intellectuel ?

Quels enseignements épistémologiques et politiques peut-on tirer de l’analyse de ces discours eux-mêmes porteurs de savoirs ? Et notamment, dans quelle mesure la prise en compte de ces déplacement et de ces pratiques nécessite-t-elle une inflexion ou une complexification dans le travail de construction d’une typologie des intellectuels ?

Car la confusion des rôles, observable depuis une vingtaine d’années, s’intensifie à travers ce moment polémique autour du Ministère de l’iiic : si la frontière entre intellectuels spécifiques et intellectuels de gouvernement devient plus poreuse avec l’émergence intercalée d’intellectuels technocratiques, le travail de chercheur sur le rôle des intellectuels doit tenir ensemble à la fois quatre types de questionnements. Celui d’un repérage de la diffusion des références théoriques mobilisées, de façon parfois implicitée, dans les discours des acteurs ; celui d’un traitement de l’usage de celles-là en fonction du statut, du rôle, du parcours et de l’inscription dans un réseau (G. Noiriel, 2005 ) et dans un champ ; celui d’une analyse du type de raisonnement produit ; celui enfin d’un rapport réflexif aux théories (sociologiques, philosophiques) mobilisables par le chercheur, sous l’angle du statut théorique accordé à la domination (épistémologie comparative articulée autour de l’examen des présupposés gnoséologiques, méthodologiques, et du statut accordé à l’acteur).

L’étude cherchera à associer deux dimensions :

Une enquête sur un corpus de discours et sur archives (Le Monde, Libération, L’Humanité, Esprit, Le Débat, Commentaire, La république des Idées…) en lien avec l’agenda de l’institutionnalisation du Ministère de l’iiic, combinée avec un descriptif des réseaux intellectuels et complétée par des entretiens (analyse de contenu) ;

Une analyse de ce matériau combinant approche en sociologie historique (repérage des déplacements occasionnés par les avatars successifs de l’opposition entre « néoréactionnaires et contre-réactionnaires » lors d’un enchaînement de polémiques depuis 1990, la polémique actuelle étant envisagée comme moment de cet enchaînement) et en sociologie des intellectuels (analyse de discours, questionnement typologique, transformations du champ).

Word - 42 ko