Réseau scientifique de recherche et de publication

[TERRA- Quotidien]
Accueil > Recueil Alexandries > Collections > Livres choisis

Recueil Alexandries

Collection Livres choisis

retour à la présentation de cette collection
  • "La démocratie aux extrêmes"

    Sur la radicalisation politique

    Annie Collovald
    Brigitte Gaïti
    Paris : La Dispute (coll. Pratiques politiques), 2006, 352 pages. En librairie le 11 mai 2006 352 p., 25,00 € - ISBN : 2-84303-122-2 - Code Sodis : 973448.3 - La Dispute, 109, rue Orfila, 75020 Paris, tél. 01 43 61 99 84, fax 01 43 61 95 75, la.dispute@wanadoo.fr Diffusion-distributition : CDE-Sodis
  • "Exil impossible"

    L’errance des Juifs du paquebot "St-Louis"

    Diane Afoumado
    AFOUMADO Diane, Exil impossible - L’errance des Juifs du paquebot "St-Louis" , Paris : L’Harmattan (coll. Racisme et eugénisme), 2005, 286 pages. 286 p., 25,00 € - ISBN : 2-7475-8508-5 - L’HARMATTAN, 7 rue de l’École Polytechnique 75005 Paris - http://www.editions-harmattan.fr - A lire : la présentation, le sommaire, la préface et l’introduction du livre
  • "Une marche en liberté"

    Emigration subsaharienne

    Joseph Lépine
    Jean-Paul Dzokou-Newo
    Joseph LEPINE présente le récit de Jean-Paul DZOKOU-NEWO, Une marche en liberté - Emigration subsaharienne , Paris : Maisonneuve & Larose, 16 nov. 2006 (à paraître).

    Maisonneuve & Larose - 15, rue Victor Cousin 75005 Paris - tel : 0144414930 - fax : 0143257741 - e–mail : servedit1@wanadoo.fr

    ISNB : 2-7068-1969-3 - prix public TTC : 15 € - port : 4 € pour la France - 10 € pour l’UE - réglement par chèque encaissable sur banque française à l’ordre de "Servedit"
  • "Migrants forcés éthiopiens et érythréens en Égypte et au Soudan"

    Passagers d’un monde à l’autre

    Fabienne Le Houérou
    Fabienne Le Houérou, Migrants forcés éthiopiens et érythréens en Égypte et au Soudan. Passagers d’un monde à l’autre , Paris, l’Harmattan, 2004, 201 pages

    ISBN : 2-7475-7307-9 • novembre 2004 • 17,5 Euros Site : Editeur
  • "Droit d’asile au NON de quoi ?"

    Témoignage d’une officière de protection

    Clémence Armand
    Clémence ARMAND, Droit d’asile, au NON de quoi ? - Témoignage d’une officière de protection , Paris : Éditions Toute Latitude, 16 nov. 2006 (à paraître).

    Editions Toute Latitude, 23, rue d’Alésia - 75014 Paris - Téléphone : 01 43 21 00 60, Site web : http://www.toutelatitude.com

    ISBN : 2-35282-006-5
  • "Exils"

    Entretiens

    Sophie Retif
    Sophie RETIF (dir.), Exils - Entretiens , Rennes : L’oeil électronique Editions, 27 oct. 2007

    genre/thème : témoignages, politique, histoire, exil - format : 15,5 x 23 cm - ISBN : 978-2-9516484-7-0 - Editeur : L’oeil électronique (27 octobre 2007) - Contact : contact@oeil-electrique.org - ISBN : 2082100995 - Prix : 18 €

    Textes : Sophie Rétif - Illustrations : Sébastien Lumineau - Conception graphique : Samuel Jan
  • "Crises extrêmes"

    Face aux massacres, aux guerres civiles et aux génocides

    Marc Le Pape
    Johanna Simeant
    Claudine Vidal
    Marc Le Pape, Johanna Simeant, Claudine Vidal (dir.), Crises extrêmes. Face aux massacres, aux guerres civiles et aux génocides . Paris, La Découverte, 2006.

    Paru le : 26 Octobre 2006 - Éditeur : La Découverte, Paris - Collection : Recherches - Reliure : Broché - Description : 334 pages (220 x 140 cm) - ISBN : 2707149802 - EAN13 : 9782707149800 - Prix : 28 €

    A lire sur TERRA : l’introduction et deux articles extraits du livre.
  • "En quête d’asile"

    Gael Masset
    Gaël Masset (dir.), En quête d’asile , revue "Le Croquant" - Sciences humaines, art, littérature, n°51/52, hivers 2006, 208 pages.

    Paru le : hivers 2006 - Éditeur : Association Le Croquant, Maison de la vie associative, 2 Bd Joliot-Curie, 01006 Bourg-en-Bresse - ISSN : 0984-8185 - Prix : 20 €
  • "Le retour des camps ?"

    Sangatte, Lampedusa, Guantanamo...

    Jérôme Valluy
    Olivier Le Cour Grandmaison
    Gilles Lhuilier
    Olivier Le Cour Grandmaison, Gilles Lhuilier, Jérôme Valluy (dir.), Le retour des camps ? Sangatte, Lampedusa, Guantanamo... . Paris : Autrement, 2007.

    Parution : 1er février 2007 - Éditeur : Autrement, Paris - Collection : Frontières - Reliure : Broché - Description : 300 pages (220 x 140 cm) - ISBN : 978-2-7467-0926-3 - Prix : 20 €

    A lire sur TERRA : les présentation, sommaire et un article du livre.
    Rencontre avec les auteurs : mardi 20 février de 17 h à 19 h, Univ. Paris 1, 12 place du Panthéon, salle n°1, entrée libre
  • "Immigration, antisémitisme et racisme en France (XIXe-XXe siècle)"

    Discours publics, humiliations privées

    Gérard Noiriel
    Gérard NOIRIEL, Immigration, antisémitisme et racisme en France (XIXe-XXe siècle) - Discours publics, humiliations privées . Paris, Fayard, 2007.

    Paru le : 7 mars 2007 - Éditeur : Fayard, Paris - Reliure : Broché - Description : 715 pages (220 x 140 cm) - ISBN : 2213630011 - EAN13 : 978-2213630014 - Prix : 29 €

    A lire sur TERRA : le résumé, la table des matières, le chapitre 6 en texte intégral
  • "Rapports sociaux de sexe et immigration. "

    Mondes atlantiques, XIXe - XXe siècles

    Philippe Rygiel
    Natacha Lillo
    Natacha Lillo et Philippe Rygiel (dir.), Rapports sociaux de sexe et immigration. Mondes atlantiques, XIXe - XXe siècles . Paris : Publibook Université, 2007.

    Paru le : 14 février 2007 - Éditeur : Publibook Université, Paris - Reliure : Broché - Description : 144 pages - ISBN-10 : 2748334760 ISBN-13 : 978-2748334760 - Prix : 22 €

    A lire sur TERRA : le résumé, la table des matières, l’introduction et le premier chapitre en texte intégral
  • "La Nuit Rwandaise n°1"

    Revue annuelle, La Nuit Rwandaise . Paris, L’Esprit Frappeur, 2007.

    Paru le : 7 avril 2007 - Éditeur : L’Esprit Frappeur, Paris - Reliure : Broché - Description : 311 pages - ISBN : - EAN13 : - Prix :

    A lire sur TERRA : le texte intégral
  • "Dans la frontière"

    Une expérience documentaire dans un centre d’hébergement d’urgence parisien

    Collectif Précipité, Dans la frontière - Une expérience documentaire dans un centre d’hébergement d’urgence parisien . Paris, Khiasma Sud, 2007.

    Paru le : 7 mars 2007 - Éditeur : Khiasma Sud - Collection : Limitrophe - Reliure : Broché - Couverture : couleur - Description : 112 pages (21 x 21 cm) - ISBN : 978-2-91 4699-26-6 - Prix : 13 €

    A lire sur TERRA : l’introduction, la table des matières
  • "L’accueil des demandeurs d’asile."

    Une ethnographie de l’attente

    Carolina Kobelinsky

    La politique contemporaine en matière d’asile est marquée par l’oscillation permanente entre assistance et contrôle, compassion et suspicion, respect des conventions en matière d’asile et mise à l’écart des indésirables. Les étrangers qui demandent la protection de la France au titre de l’asile peuvent être pris en charge dans des centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) pendant la durée de leur requête. Ces institutions d’hébergement et d’accompagnement, financés par l’État, constituent une forme rare et particulière d’hospitalité publique. À partir d’une démarche ethnographique, fondée notamment sur l’observation du quotidien, Carolina Kobelinsky s’interroge sur le traitement des demandeurs d’asile en examinant les pratiques et les expériences des résidents et des intervenants sociaux. La vie ordinaire des personnes en CADA est caractérisée par une dilatation du temps et une rétraction de l’espace. L’auteure propose une réflexion sur l’attente imposée aux demandeurs d’asile, la politique qui l’institue et sa signification.

    Carolina Kobelinsky est anthropologue, elle a fait sa thèse sur l’accueil des demandeurs d’asile en France à l’École des hautes études en sciences sociales. Elle poursuit actuellement ses recherches sur la Cour nationale du droit d’asile à l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux. Elle a co-dirigé l’ouvrage Enfermés dehors. Enquêtes sur le confinement des étrangers (Éditions du Croquant, 2009).

  • "Migrations internationales"

    Chaînon manquant de la mondialisation

    Antoine Pécoud
    Paul de Guchteneire
    Migrations internationales - Chaînon manquant de la mondialisation , revue "Courrier de la planète" , n°81/82, juillet-décembre 2006, 136 pages.

    Paru le : juillet-décembre 2006 - Éditeur : Aïda - Le Courrier de la planète - Domaine de Lavalette - 1037 rue Jean-François Breton - 34090 Montpellier - France cedex - cdp@courrierdelaplanete.org - Prix : 10 €

    A lire sur TERRA : L’article de Antoine Pécoud et Paul de Guchteneire " Vers un droit à la mobilité".
  • "Délits d’immigration"

    Actes de la Recherche en Sciences Sociales Délits d’immigration , n°129, septembre 1999, 93 pages.

    Paru le : septembre 1999 - Éditeur : ARSS Site de la revue : http://www.ehess.fr/centres/cse/act...

    A lire sur TERRA : Sommaire, résumés et liens vers le texte intégral de chaque article sur le site PERSEE
  • "Sans-papiers : l’archaïsme fatal"

    Etienne Balibar
    Jacqueline Costa-Lascoux
    Monique Chemillier-Gendreau
    Etienne Balibar, Jacqueline Costa-Lascoux, Monique Chemillier-Gendreau, Emmanuel Terray, Sans-papiers : l’archaïsme fatal . Paris : Editions La Découverte, 1999.

    Parution : mai 1999 - Éditeur : La Découverte, Paris - Collection : Hors Collectio - Reliure : Broché - Description : 123 pages - ISBN : 2707130508 - Prix : 6,40 €

    A lire sur TERRA : la présentation, le sommaire, l’article d’Etienne Balibar "Le droit de cité ou l’apartheid ?"
  • "Violences envers les femmes"

    Trois pas en avant deux pas en arrière

    Natacha Chetcuti
    Maryse Jaspard
    Natacha Chetcuti et Maryse Jaspard (dir.), Violence envers les femmes - Trois pas en avant deux pas en arrière . Paris : L’Harmattan, 2007.

    Parution : avril 2007 - Éditeur : L’Harmattan, Paris - Collection : Bibliothèque du féminisme - Reliure : Broché - Description : 324 pages - ISBN : 978-2-296-02849-4 - Prix : 27 €

    A lire sur TERRA : la présentation, le sommaire, l’article préliminaire de Maryse Jaspard et l’article d’Eric Fassin
  • "Le temps des migrations blanches"

    Migrer en Occident (1850-1950)

    Philippe Rygiel
    Philippe RYGIEL, Le temps des migrations blanches - Migrer en Occident (1850-1950) . Paris : Aux lieux d’être, 2007.

    Paru le : mai 2007 - Éditeur : Aux lieux d’être, Paris - Reliure : Broché - Format : 110x190 - Description : 208 pages- ISBN 978-2-916063-29-4 - - Prix : 14,50 €

    A lire sur TERRA : le résumé, la table des matières, le chapitre 6 en texte intégral
  • "Les geôles de la République"

    Louis Mermaz
    Louis MERMAZ, Les geôles de la République . Paris, Stock, 2001.

    Paru le : 17 octobre 2001 - Éditeur : Stock, Paris - Reliure : Broché - Description : 261 pages (225 x 140 mm) - ISBN-10 : 2234054141 - ISBN-13 : 978-2234054141 - Prix : 16,80 €

    A lire sur TERRA : le résumé, la table des matières, le chapitre 4 en texte intégral
  • "La matrice de la race"

    Généalogie sexuelle et coloniale de la nation française

    Elsa Dorlin
    Elsa DORLIN, La matrice de la race - Généalogie sexuelle et coloniale de la nation française . Paris, La Découverte, 2006.

    Paru le : octobre 2006 - Éditeur : La Découverte, Paris - Reliure : Broché - Description : 307 pages (225 x 140 mm) - ISBN-10 : 2707148814 - ISBN-13 : 978-2707148810 - Prix : 27 €

    A lire sur TERRA : le résumé, la table des matières, le chapitre 10 en texte intégral
  • "Les chemins de l’exil"

    Les Algériens exilés en France et au Canada depuis les années 1990

    Myriam Hachimi Alaoui
    Myriam HACHIMI ALAOUI, Les chemins de l’exil - Les Algériens exilés en France et au Canada depuis les années 1990 . Paris, L’Harmattan, 2007.

    Paru le : mars 2007 - Éditeur : L’Harmattan, Paris - Reliure : Broché - Description : 202 pages - ISBN : 978-2-296-02718-3, 202 pages - Prix : 19 €

    A lire sur TERRA : le résumé, la table des matières, le chapitre 1 en texte intégral
  • "Etrangers : de quel droit ?"

    Danièle Lochak
    Danièle LOCHAK, Etrangers : de quel droit ? . Paris, PUF, 1985.

    Paru le : mai 1985 - Éditeur : PUF, Paris - Reliure : Broché - Description : 256 pages - ISBN : 2-13-039119-2 - Prix : 15 € + 3 € d’envoi (offre du GISTI)

    A lire sur TERRA : le résumé, la table des matières, le chapitre ... en texte intégral
  • "Chroniques egyptiennes 2006"

    Enrique Klaus
    Chroniques Egyptiennes 2006 , septembre 2007, sous la direction d’Enrique Klause et de Chaymaa Hassabo.

    Paru le : septembre 2007 - Éditeur : CEDEJ, Le Caire, Site - Prix Egypte : 60 LE ; Europe : 20 € ; Autres : 60 €. Commande en ligne : publications@cedej.org.eg

    A lire sur TERRA : présentation, sommaire, résumés en français, introduction et article d’Amel Lamnaouer (Univ. Lyon 3, CEDEJ) "Du monopole de la violence « légitime » face aux défis de la sécurité nationale : l’affaire des « réfugiés » soudanais et les attentats terroristes du Sinaï".
  • "Le bon grain et l’ivraie"

    La sélection des migrants en Occident, 1880-1939

    Philippe Rygiel
    Philippe RYGIEL (dir.), Le Bon Grain et l’Ivraie - La sélection des migrants en Occident, 1880-1939 . Paris : Aux lieux d’être, 2006.

    Paru le : oct. 2006 - Éditeur : Aux lieux d’être, Paris - Reliure : Broché - Format : 140x210 - Description : 272 pages- ISBN 2916063269 - Prix : 28,50 €

    A lire sur TERRA : le résumé, la table des matières, le chapitre 6 en texte intégral
  • "Coloniser, exterminer"

    Sur la guerre et l’Etat colonial

    Olivier Le Cour Grandmaison
    Olivier LE COUR GRANDMAISON, Coloniser, exterminer - Sur la guerre et l’Etat colonial . Paris, Fayard, 2005.

    Paru le : 2005 - Éditeur : Fayard, Paris - Reliure : Broché - Description : 365 pages (220 x 140 cm) - ISBN-10 : 2213623163 - ISBN-13 : 978-2213623160 - Prix : 22 €

    A lire sur TERRA : le résumé, la table des matières, l’introduction, le chapitre IV en texte intégral
  • "Black Feminism"

    Anthologie du féminisme africain-américain, 1975-2000

    Elsa Dorlin
    BLACK FEMINISM Anthologie du féminisme africain-américain, 1975-2000 . Paris, L’Harmattan, 2007.

    Paru le : 2007 - Éditeur : L’Harmattan, Paris - Reliure : Broché - Description : 262 pages (225 x 140 mm) - ISBN-10 : 978-2-296-05104-1 - Prix : 25 €

    A lire sur TERRA : le résumé, le somaire, le l’introduction en texte intégral
  • "Identités nationales d’Etat"

    Laurent Bazin
    Robert Gibb
    Monique Selim
    Identités nationales d’Etat , Numéro hors série du Journal des anthropologues, février 2008.

    Paru le : février 2008 - Éditeur : Association Française des Anthropologues, Paris - Reliure : Broché - Description : 241 pages - - Prix : 12 €

    A lire sur TERRA : le sommaire, l’introduction et un article en texte intégral
  • "Nous autres, nous mêmes"

    Alain Bertho
    Alain BERTHO, Nous autres, nous mêmes - Ethnographie politique du présent . Editions Du Croquant, mars 2008.

    Paru le : 16 mars 2008 - Éditeur : Du Croquant - Collection Turbulences - Reliure : Broché - Description : 144 pages ( 14 X 20,5 cm) - ISBN : 978-2-9149-6839-3 - Prix : 14,50 €

    A lire sur TERRA : le résumé, la table des matières et le chapitre 4 en texte intégral
  • "Xénophobie de gouvernement, nationalisme d’Etat"

    Jérôme Valluy
    Xénophobie de gouvernement, nationalisme d’Etat , Cultures & Conflits - Sociologie politique de l’international, n°69, printemps 2008.

    Parution : printemps 2008 - Éditeur : Centre d’études sur les conflits(CEC) et L’Harmattan , Paris - Reliure : Broché - Description : 202 p. - ISBN : 978-2-296-05252-9 - ISSN : 1157-966 X - Prix : 19 €

    A lire sur TERRA : le sommaire, l’introduction, un article en texte intégral
  • "Identité(s) nationale(s)  : "

    le retour des politiques de l’identité  ?

    Sylvain Laurens
    Bertrand
    Identité(s) nationale(s)  : le retour des politiques de l’identité  ? , Savoir / Agir - revue de l’association Raisons d’agir, n°2, décembre 2007.

    Parution : 11.03.08 - Éditeur : Du Croquant - Description : broché, 17 x 23 cm, 143 p. - ISBN : 978-2-9142-6836-2 - Prix : 15 €

    A lire sur TERRA : Introduction, sommaire, Sylvain Laurens "Le « ministère symptôme »  : retour sur 40 ans de bégaiement au sein de l’État français"
  • "La France a peur"

    Une histoire sociale de l’« insécurité »

    Laurent Bonelli
    Laurent Bonelli La France a peur. Une histoire sociale de l’« insécurité » , Paris, La Découverte, février 2008.

    Paru le : février 2008 - Éditeur : La Découverte, Paris - Collection : Cahiers libres - Reliure : Broché - Description : 420 pages - Dimensions : 155 x 240 mm - ISBN : 978-2-7071-5084-4 - Prix : 25 €

    A lire sur TERRA : la présentation, le sommaire et l’introduction en texte intégral
  • "Histoire politique des immigrations (postcoloniales) "

    Ahmed Boubeker
    Abdellali Hajjat
    Ahmed Boubeker et Abdellali Hajjat (dir.) Histoire politique des immigrations (postcoloniales) , Paris, Ed. Amsterdam, juin 2008.

    Paru le : 20 juin 2008 - Éditeur : Amsterdam, Paris - Reliure : Broché - Dimensions : 150 x 232 mm - ISBN : 9782354800239 - EAN 9782354800239- Prix : 19 €

    A lire sur TERRA : la présentation, le sommaire et l’introduction en texte intégral
  • "Au nom du 11 septembre..."

    Les démocraties à l’épreuve de l’antiterrorisme

    Didier Bigo
    Laurent Bonelli
    Thomas Deltombe
    Didier Bigo, Laurent Bonelli, Thomas Deltombe (dir.) Au nom du 11 septembre... Les démocraties à l’épreuve de l’antiterrorisme , Paris, La Découverte, sept. 2008.

    Paru le : septembre 2008 - Éditeur : La Découverte, Paris - Collection : Cahiers libres - Reliure : Broché - Description : 420 pages - Dimensions : 155 x 240 mm - ISBN : 9782707153296 - Prix : 23 €

    A lire sur TERRA : la présentation, le sommaire et un chapitre en texte intégral
  • "L’invention de l’immigration"

    Sylvain Laurens
    Choukri Hmed
    AGONE L’invention de l’immigration , n°40, 2008, 230 pages.

    Paru le : 3ème trimestre 2008 - Éditeur : Agone

    A lire sur TERRA : Sommaire, résumés et l’article de Benoît Larbiou "Organiser l’immigration. Sociogenèse d’une politique publique (1910-1930)."
  • "Petit précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy "

    Adame Ba Konare
    Adame Ba KONARE, (dir.), (dir.) Petit précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy , Paris, La Découverte, oct. 2008.

    Paru le : octobre 2008 - Éditeur : La Découverte, Paris - Collection : Cahiers libres - Reliure : Broché - Description : 348 pages - Dimensions : 155 x 240 mm - ISBN : 9782707156372 - Prix : 22 €
  • "Gérer les indésirables"

    Des camps de réfugiés au gouvernement humanitaire

    Michel Agier
    Michel AGIER, Gérer les indésirables - Des camps de réfugiés au gouvernement humanitaire , Flammarion, nov. 2008, 350 p.

    En librairies le : 5 novembre 2008 - Éditeur : Flammarion collection « Bibliothèque des savoirs » - Reliure : Broché - Description : 350 pages - ISBN : 978-2-0821-0566-8 Prix : 23 €
  • "Immigration : fantasmes et réalités"

    Claire Rodier
    Emmanuel Terray
    Claire RODIER, Emmanuel TERRAY, Immigration : fantasmes et réalités - Pour une alternative à la fermeture des frontières , Paris : La Découverte, oct. 2008, 154 p.

    En librairies le : octobre 2008 - Éditeur : La Découverte collection « Sur le vif » - Reliure : Broché - Description : 154 pages - Dimensions : 132 * 201 mm - ISBN : 9782707156358 Prix : 10 €
  • "Confinement des étrangers"

    Entre circulation et enfermement

    Carolina Kobelinsky
    Chowra Makaremi
    Confinement des étrangers - Entre circulation et enfermement , Cultures & Conflits - Sociologie politique de l’international, n°71, automne 2008.

    Parution : automne 2008 - Éditeur : Centre d’études sur les conflits(CEC) et L’Harmattan , Paris - Reliure : Broché - Description : 202 p. - ISBN : 978-2-296-06624-3 - ISSN : 1157-966 X - Prix : 19 €

    A lire sur TERRA : le sommaire, l’introduction, un article en texte intégral
  • "Traîtres et trahisons de l’Antiquité à nos jours"

    Sébastien Schehr
    Sébastien SCHEHR, Traîtres et trahisons de l’Antiquité à nos jours , Berg International, nov. 2008, 240 p.

    En librairies le : 15 novembre 2008 - Éditeur : Berg International - Reliure : Broché - Description : 240 pages au format 15 x 24 cm- ISBN : 978-2-917191-16-3 Prix : 19 €
  • "La traite des Noirs et ses acteurs africains"

    Tidiane Diakité
    Tidiane Diakité, La traite des Noirs et ses acteurs africains du 15° au 19° siècle , Berg International, nov. 2008, 240 p.

    En librairies le : 15 novembre 2008 - Éditeur : Berg International - Reliure : Broché - Description : 240 pages au format 15 x 24 cm- ISBN : 978-2-917191-15-6 Prix : 19 €
  • "L’arrivée de mon père en France"

    Martine Storti
    Martine Storti, L’arrivée de mon père en France , Paris : Editions Michel de Maule, nov. 2008, 221 p.

    En librairies le : 21 novembre 2008 - Éditeur : Editions Michel de Maule - Reliure : Broché - Description : 221 pages - ISBN : 978-2-87623-234-1 Prix : 20 €

    A lire sur TERRA : le résumé, le sommaire et un extrait en texte intégral
  • "La République impériale"

    Politique et racisme d’Etat

    Olivier Le Cour Grandmaison
    Olivier LE COUR GRANDMAISON, La République impériale - Politique et racisme d’Etat . Fayard, janvier 2009 : http://www.reseau-terra.eu/article8...

    Parution : janvier 2009 - Éditeur : Fayard - Pages : 408 - Format : 235x153 mm - ISBN : 978-2-213-62515-7 - Prix : 23 €
  • "Il me sera difficile de venir te voir"

    Correspondances littéraires sur les conséquences de la politique français d’immigration

    Nicole Caligaris
    Eric Pessan
    Il me sera difficile de venir te voir - Correspondances littéraires sur les conséquences de la politique français d’immigration , Vents d’ailleurs, 2008, 256 p.

    Parution : oct. 2008 - Éditeur : Vents d’ailleurs - Reliure : Broché - Description : 256 pages, 14 x 20,5 cm - ISBN : 978-2-911412-56-1 - Prix : 14 € - Les droits d’auteurs sont versés au Réseau éducation sans frontières
  • "Le mythe de l’identité nationale"

    Régis Meyran
    Régis MEYRAN, Le mythe de l’identité nationale , Berg International, nov. 2008, 240 p.

    En librairies le : mars 2009 - Éditeur : Berg International - Reliure : Broché - Description : 194 pages au format 15x24 cm - ISBN : 978-2-917191-19-4 Prix : 19 €
  • "Douce France"

    rafles, rétentions, expulsions

    Olivier Le Cour Grandmaison

    « Nous connaissons les existences et les espoirs ruinés de ceux qui sont raflés placés en centre de rétention, puis forcés d’embarquer dans des avions ou des navires à destination de leur pays d’origine. Telle est la situation qui nous porte à écrire, telle est la raison d’être de ce livre : témoigner, penser, résister, autant que faire se peut. »

    Élaboré avec le Réseau Éducation Sans Frontières (RESF), Douce France est un livre engagé, rédigé par des spécialistes. De façon méthodique et pluridisciplinaire, il explore la politique migratoire menée par la France. Approches historiques, sociologiques, psychanalytiques et juridiques se complètent ici pour dresser le tableau inquiétant d’une politique indigne.

    Publié sous la direction d’Olivier Le Cour Grandmaison maître de conférences en philosophie et sciences politiques à l’Université d’Évry-Val-d’Essonne, il rassemble des contributions de : Marc Bernardot professeur de sociologie, Alain Brossat professeur de philosophie, Armando Cote psychanalyste, Jérôme Valluy maître de conférences, Nicolas Ferran permanent de la Cimade, Serge Slama maître de conférences, Serge Portelli magistrat, Seloua Luste Boulbina chercheuse associée, Claire Rodier chargée d’étude au Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI) ainsi qu’une vingtaine de témoignages de sans-papiers.

  • "Accueillir ou reconduire"

    Enquête sur les guichets de l’immigration

    Alexis Spire
    Alexis SPIRE, Accueillir ou reconduire - Enquête sur les guichets de l’immigration , Paris : Editions Raisons d’Agir, 2008 : http://www.reseau-terra.eu/article1...

    Parution : oct. 2008 - Éditeur : Raisons d’Agir - Pages : 124 - Format : 11cm x 17,5cm x 0,7cm - ISBN : 9978-2-912107-44-2 - Prix : 24 €
  • "Transmigrant-e-s africain-e-s au Maghreb"

    Une question de vie ou de mort

    Claire Escoffier

    Les pays du Maghreb sont devenus des pays de transit et de rétention pour les transmigrant-e-s originaires d’Afrique subsaharienne désirant se rendre en Europe. Cet ouvrage explore les nouveaux rapports sociaux qui se tissent dans " les communautés d’itinérance " de l’entre-deux. Il analyse les processus qui favorisent l’ajustement aux lieux parcourus et aux sociétés traversées. Il révèle les ressources et tactiques mises en jeu, particulièrement par les femmes, dans un contexte de violence qui exclut toute idéalisation de ces vies en mouvement.

    Claire Escoffier est socio-anthropologue, affiliée au Laboratoire d’Anthropologie Sociale du Collège de France. Elle a conduit de nombreuses recherches en anthropologie appliquée en Asie et en Afrique. Depuis 2000, elle travaille au Maroc à l’analyse du phénomène transmigratoire.

  • "Romani Politics in Contemporary Europe"

    Poverty, Ethnic Mobilisation, and the Neoliberal Order

    Nando Sigona
    Nidhi Trehan

    Europe in the last two decades has gone through unprecedented political, social, and economic transformations. The restructuring of post-WWII welfare systems, the disintegration of Yugoslavia through a series of fratricidal wars, the rise of racist and nationalist movements, and the enlargement of NATO and of the EU to include former socialist countries after the end of the Cold War characterize this period. The new geopolitical order has affirmed a neo-liberal economic doctrine throughout Europe. A by-product of this phenomenon has been increasing marginalization of groups which do not ’fit’ the new socio-economic regime. Amongst them are millions of Roma, for whom chronic unemployment and social exclusion have become the norm. As a response to their increasing social marginalization, human and minority rights discourses and regimes have emerged, consolidating alongside an embryonic Romani political movement.

    This book sheds light on experiences of political participation of Romani citizens in both Eastern and Western Europe, thus contributing to a deeper understanding of the political space that Roma occupy in states within an enlarged EU. The contributors are leading activists, politicians, and scholars involved in critical debates and policy making vis-à-vis Romani citizens. The book analyzes key political experiences and debates salient for the European Union, as well as implications for other ethnic minorities in Europe. It also offers new perspectives on core issues and paradoxes surrounding Romani political participation and mobilisation at the EU, national, and local levels, including case studies from both Eastern and Western Europe.

    NANDO SIGONA is Researcher at the Refugee Studies Centre, University of Oxford, UK and Lecturer in Refugee Studies, Oxford Brookes University, UK. His research interests include forced migration and EU asylum policy and practice, claims-making and mobilization of migrant communities, and Romani politics and social exclusion. He has worked as researcher and consultant on a number of research projects funded by the UK Home Office, EU, OSCE, Refugee Housing Association, Joseph Rowentree Foundation, Paul Hamlyin Foundation. He is also a co-founder of OsservAzione, an independent action research group working on anti-racism and Roma rights in Italy.

    NIDHI TREHAN is ESRC Research Fellow in the School of Public Policy and Political Science, University College London, UK. She works actively in the areas of human rights and social policy as a practitioner and academic, and has published in the areas of human rights, identity politics, NGOs/social movements and migration, with a focus on the Romani communities of Europe. She serves as an expert witness for the UK Home Office on asylum cases, and has worked with several Romani NGOs. She has consulted for organizations such as the OSCE, the UNHCR, as well as the Open Society Institute.

    - Website around the book : http://www.romanipolitics.com/

  • "Une politisation feutrée"

    Les hauts fonctionnaires et l’immigration en France

    Sylvain Laurens

    De l’indépendance algérienne à l’accession au pouvoir de François Mitterrand, cet ouvrage revient sur une séquence historique fondamentale pour comprendre l’actualité des débats publics autour de l’immigration. Pour ce faire, il propose au lecteur d’adopter le temps d’un livre le point de vue de ces hauts fonctionnaires qui n’ont pas eu nécessairement à « croiser » des travailleurs étrangers pour prescrire un cadre législatif, refuser le financement de logements sociaux, signer des accords de circulation avec des pays d’émigration, ou même couper au montage une émission télévisée sur le racisme pouvant potentiellement « choquer », selon eux, un public français… Cette enquête s’attache à décrire la contribution de ces « grands commis » mais aussi de ces fonctionnaires plus anonymes à des décisions qui ont marqué tout à la fois l’histoire des politiques d’immigration et l’histoire du militantisme de solidarité en faveur des travailleurs étrangers : circulaires Marcellin-Fontanet de 1972, suspension de l’immigration de 1974, regroupement familial de 1975, lois du retour (Bonnet-Stoléru) de 1977-1979… S’inscrivant dans une perspective socio-historique, cet ouvrage entend ainsi porter au jour comment ce qui se joue dans le champ du pouvoir peut avoir des effets sur ceux qui, à l’autre extrémité de l’échiquier social, se voient assignés à l’arbitraire du droit des étrangers et à des discours potentiellement stigmatisants.

    Sylvain Laurens -, sociologue, est maître de conférences à l’université de Limoges. Ses recherches se situent au croisement de la socio-histoire de l’Etat, de la sociologie de l’immigration et de la sociologie des élites. Le REDIMI (Réseau d’études et de documentation sur les migrations) soutient la publication de cet ouvrage.

    - Le blog du livre : http://hautsfonctionnairesimmigrati...

  • "Un camp de concentration français"

    Les Tsiganes alsaciens-lorrains à Crest / 1915 - 1919

    Emmanuel Filhol

    Un camp de concentration français pendant la Première Guerre mondiale, le mot n’est-il pas trop fort ? C’est cependant le terme qui convient depuis la fin du XIXe siècle, inventé par les Espagnols lors de leur guerre contre Cuba, et repris par les Anglais pour la guerre des Boers.

    A Crest, au cœur de la Drôme, ont été internés dans un ancien couvent les Tsiganes alsaciens-lorrains que le début de la Grande Guerre a déplacés et regroupés. Les conditions matérielles de leur internement sont dures, mais non insoutenables, et, pendant quatre longues années - de 1915- à 1919, bien après l’armistice - se met en place une administration qui doit gérer la vie quotidienne - surveillance, hygiène, école, travail -, tandis que se multiplient les formes de résistance, dont témoignent les correspondances entre familles ou avec l’administration, et les plaintes de la population.

    C’est là un dossier original, qui aborde des faits qu’on a préféré oublier, avec la rigueur de l’historien et la sympathie de l’homme pour un peuple décrié : " Qui ne ressent pas profondément ne comprend pas ".

    Cet ouvrage relate les conditions d’internement des Tsiganes alsaciens-lorrains lors de la première guerre mondiale, un épisode ignoré- et refoulé- d’une histoire humaine en marge des grands évènements militaires. Un épisode totalement méconnu et peu glorieux de notre histoire qui apporte un éclairage particulier sur le "racisme ordinaire et la peur de l’étranger en temps de guerre". Il n’existe à ce jour aucun ouvrage qui rende compte de ces évènements et qui donne enfin la parole à ces oubliés de l’Histoire. Un ouvrage grand public très bien documenté disposant de documents authentiques.

  • "Les Aït Ayad - La circulation migratoire des Marocains entre la France, l’Espagne et l’Italie"

    Chadia Arab

    Le livre de Chadia Arab raconte une histoire : celle des Ait Ayad et de leurs migrations.

    L’histoire d’une population qui ne peut se comprendre à une échelle micro-locale, mais seulement en changeant d’échelle et en la replaçant dans un contexte mondialisé. L’ouvrage analyse la construction d’un espace migratoire tel qu’il se forme entre le Maroc et l’Europe, en suivant des itinéraires migratoires d’une population depuis son espace de départ, Beni Ayatt près de Beni Mellal, jusqu’à ses multiples destinations en Europe.

    Cette approche porte une attention particulière à la manière dont s’organise une filière migratoire, celle de la confédération tribale des Ait Ayad, population berbérophone du Moyen Atlas marocain. Elle s’intéresse à leurs mobilités dans l’espace et le temps. Il s’agit ainsi de rendre intelligible la complexité des différents champs migratoires créés par les Ait Ayad des années 1960 à aujourd’hui. Ces champs se sont structurés à des périodes historiques distinctes, et ils aboutissent à des relations spatiales différentiées.

    Des années 1960 aux années 1980, se constituent ainsi les champs migratoires vers la France essentiellement entre Angers, Dijon et Lunel, puis, à partir des années 1990 vers l’Italie entre Bergame, Lecco, Milan et quelques années plus tard vers l’Espagne entre Lorca, Villajoyosa, Almeria.. Ces parcours sont révélateurs de nouvelles formes de migrations internationales, qu’on ne peut plus concevoir comme statiques mais au contraire prenant forme dans une société en mouvement.

    Les circulants, chez les Ait Ayad, ont diversifié les pôles d’arrivée. Leur espace migratoire s’est donc complexifié à travers le temps et les territoires migratoires et grâce aux circulations des individus.

    Chadia Arab, géographe, a soutenu à l’université de Poitiers au laboratoire MIGRINTER la thèse dont est tiré ce livre. Elle a été accueillie au centre Jacques Berque en sciences humaines et sociales de Rabat durant trois années en tant que boursière du ministère des Affaires étrangères français. Elle poursuit ses recherches sur la migration féminine marocaine vers les pays d’Europe méditerranéenne et les pays du Golfe arabe.

  • "« Immigration et identité nationale » : une altérité revisitée"

    Nicolas Hossard
    Séverine Dessajan
    Elsa Ramos

    Ce nouvel ouvrage de Consommations et Sociétés s’attache à comprendre, aussi bien dans un contexte français - par la création du " ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement " - que dans d’autres contextes étrangers, les enjeux qui se trament autour du concept d’" identité nationale " et ses limites. Un concept qui, en s’institutionnalisant, tendrait, non sans tension idéologique, à faire croire à une origine biologique de cette identité. Imbriquée à la notion d’" immigration ", la mise en définition politique d’une identité nationale implique également une redéfinition du vivre ensemble, une altérité revisitée. C’est le constat commun des anthropologues, linguistes, politologues, historiens, sociologues, géographes, spécialistes en STAPS, sciences de l’éducation, sciences de l’information et de la communication, qui participent à cet ouvrage collectif.

    Direction de l’ouvrage :

    Séverine Dessajan (docteure en ethnologie, chercheure associée contractuellement au CERLIS, CNRS - université Paris Descartes),

    Nicolas Hossard (docteur en sociologie, chercheur indépendant, associé au laboratoire Culture et Société en Europe, université Marc Bloch - Strasbourg)

    Elsa Ramos (docteure en sociologie, maître de conférences, université Paris Descartes) ont dirigé cet ouvrage.

  • "Femmes dans la guerre (1914-1945) "

    Survivre au féminin devant et durant deux conflits mondiaux

    Carol Mann
    Carol Mann, Femmes dans la guerre (1914-1945) - Survivre au féminin devant et durant deux conflits mondiaux , Paris : Pygmalion, 2010 : http://www.reseau-terra.eu/article1056.html

    Parution : mars 2010 - Éditeur : Pygmalion - Pages : 380 - Format : 15,5cm x 24cm x 2,5cm - ISBN : 978-2-7564-0289-5 - Prix : 23,9 €
  • "De l’indigénat."

    Anatomie d’un « monstre » juridique : le droit colonial en Algérie et dans l’Empire français

    Olivier Le Cour Grandmaison

    Internement administratif, responsabilité collective appliquée à des populations entières, séquestre des propriétés « indigènes » et transfert de celles-ci aux colons, code de l’indigénat enfin, adopté en 1875 puis régulièrement reconduit par les députés de la IIIe République : telles sont les principales dispositions répressives en vigueur dans l’Algérie coloniale, jusqu’en 1945.

    Citant largement les textes - dont le fameux « code de l’Indigénat » est publié dans son intégralité - et les commentaires dont ils firent l’objet, Olivier Le Cour Grandmaison les analyse de façon précise, et met ainsi en évidence l’existence d’un racisme d’État longtemps théorisé et pratiqué par la République. Qualifiées de « monstres » juridiques par plusieurs spécialistes de l’époque, ces différentes mesures furent exportées dans les autres territoires de l’Empire au cours de l’expansion coloniale de la France entre 1871 et 1913.

    L’exception politique et juridique est ainsi devenue la règle pour les « indigènes ». A cela s’ajoutent le travail forcé et l’esclavage domestique, lequel a continué de prospérer au vu et au su des autorités françaises. Hier essentielle à la pérennité de la République impériale, cette législation coloniale est aujourd’hui trop souvent ignorée. Exhumer ses principes, étudier ses mécanismes et leurs conséquences pour les autochtones privés des droits et libertés démocratiques élémentaires, tels sont les objets de ce livre. Sommes-nous complètement affranchis de ce passé ? Hélas non. L’internement des étrangers sans-papiers et le « délit de solidarité » le prouvent. L’un et l’autre ont des origines coloniales.

    Olivier Le Cour Grandmaison enseigne à l’université d’Evry-Val-d’Essonne les sciences politiques et la philosophie politique. Il est notamment l’auteur de Coloniser. Exterminer. Sur la guerre et l’Etat colonial, Fayard, 2005, La République impériale. Politique et racisme d’Etat, Fayard, 2009, Douce France. Rafles. Rétentions. Expulsions, dir. Seuil/Resf, 2009.

  • "Le Sexe de la nation"

    Rada Iveković

    Au carrefour de la philosophie, et du féminisme, de la politique et l’anthropologie, Rada Ivekovic forge une pensée singulière et puissante qui, de l’analyse des rapports sociaux des sexes à celle de la violence du pouvoir, de l’histoire de la Yougoslavie à celle de l’Inde et à l’actualité la plus brûlante de l’Occident ou du tiers monde, donne à entendre, d’une manière radicalement neuve, l’idiome que le monde parle désormais et qui est tout entier à déchiffrer : la mondialisation.

    Rada Iveković, philosophe et indianiste à la forte formation linguistique, à la démarche politique et féministe, est née à Zagreb en 1945. Elle a fait ses études à Belgrade, Zagreb et à Delhi. Elle a enseigné la philosophie au Département de philosophie de l’Université de Zagreb de 1975 jusqu’en 1991. Après un bref détour par l’Université de Paris-7, elle a enseigné au Département de philosophie de l’Université de Saint-Denis (Paris-8) de 1992-2003. Elle enseigne depuis à l’Université de Saint-Étienne et est directrice de programme au Collège international de philosophie, Paris (2004-2010). Elle est l’auteur d’une vingtaine de livres de philosophie, d’indianisme et de contre-indianisme, d’essais variés, de quelques manuels et de nombreux articles, en plusieurs langues.

  • "Dame nation. "

    Nation et différence des sexes.

    Rada Iveković

    Le principe de maintien de l’identité, la souveraineté - immobilise. Il opère l’auto-fondation du propre par le partage de la raison. Les constructions telles que la différence des sexes, la nation, sont instrumentales à cet effet, et interdépendantes. Mais la conservation de la continuité est faite d’interruptions. De sorte que le prix de la communauté (sous l’égide de l’un-ego) est paradoxalement - ce qui sépare. Cette scission est la condition même de la communauté. Or, la différence des sexes est un tel « premier » différend, constitutif de la communauté et de la nation. Quel est l’« au-delà » de la souveraineté ? C’est la surabondance de soi. La politique est, sous cet angle là, passion (une passion de soi-même) et homodoxie. Il n’est pas étonnant alors que la sexualité soit un enjeu de pouvoir pouvant aller jusqu’à sacraliser la domination. Mais la « différence des sexes », et plus encore le « genre », ne sont qu’une forme - fondamentale, car normative - du partage de la raison, ou de son arrêt. Ils sont ontologiquement « faibles », d’où leur caractère rituel, directif, suppléant à leur manque de substance. Le sexe est une idée forte, constituante de l’ « identité » sexuelle comme de toute identité.

    Rada Iveković, philosophe et indianiste à la forte formation linguistique, à la démarche politique et féministe, est née à Zagreb en 1945. Elle a fait ses études à Belgrade, Zagreb et à Delhi. Elle a enseigné la philosophie au Département de philosophie de l’Université de Zagreb de 1975 jusqu’en 1991. Après un bref détour par l’Université de Paris-7, elle a enseigné au Département de philosophie de l’Université de Saint-Denis (Paris-8) de 1992-2003. Elle enseigne depuis à l’Université de Saint-Étienne et est directrice de programme au Collège international de philosophie, Paris (2004-2010). Elle est l’auteur d’une vingtaine de livres de philosophie, d’indianisme et de contre-indianisme, d’essais variés, de quelques manuels et de nombreux articles, en plusieurs langues.

  • "Les nouvelles frontières de la société française"

    Didier Fassin
    Didier Fassin , Les nouvelles frontières de la société française , Paris : La Découverte, 2010 : http://www.reseau-terra.eu/article1066.html

    Parution : février 2010 - Éditeur : La Découverte - Pages : 600 - Format : 135 x 220 mm - ISBN : 9782707159427 - Prix : 28 €
  • "Pratiquer les frontières"

    Jeunes migrants et descendants de migrants dans l’espace franco-maghrébin

    Françoise Lorcerie

    Grilles, caméras, miradors. Les obstacles entre l’Europe et le Maghreb se multiplient pour empêcher les migrants clandestins d’aller vers le nord. Instituées par des États qui sont à la peine avec leurs politiques d’intégration, ces frontières barrent le passage, refoulent des individus en quête d’un ailleurs fantasmé. Au nord, en France, leurs cousins, descendants d’immigrés, font face à d’autres frontières, d’une nature certes différente : les ségrégations sociales et ethno-raciales, véritables plafonds de verre, qui séparent et rejettent. Autant de trajets, de connexions, de parcours et d’expériences que ce livre interroge et partage entre le Maghreb et les quartiers. Enquête sociologique, cet ouvrage apporte un recadrage théorique sur la gestion des frontières par les migrants et un éclairage multiple de douze témoignages, douze coups de projecteur analytiques, qui permettent de renouveler l’information disponible.

    Françoise Lorcerie (CNRS-IREMAM) est spécialiste de la sociologie politique de « l’intégration ». Avec les contributions de Mehdi Alioua, Chadia Arab, Elisabeth Dugué, Mathias Gardet, Camille Hamidi, Thomas Lacroix, Elise Lemercier, Mohamed Madoui, Eric Marlière, Emmanuelle Santelli, Mokrane Sifi, Emmanuel Sulzer, et Anne-Françoise Volponi

  • "Les frontières de la République "

    Immigration et limites de l’universalisme en France (1918-1940)

    Mary D. Lewys

    Ce livre étudie les tensions entre administrations et immigrés dans la France de l’entre-deux-guerres confrontée au défi de l’immigration de masse. Mon principal sujet étant les dynamiques d’inclusion et d’exclusion dans les démocraties, j’ai choisi de m’intéresser à la IIIe République. Les politiques migratoires de l’époque ont peut-être préparé le terrain aux lois discriminatoires de Vichy ; mais je mets l’accent sur les aléas historiques de leurs origines plutôt que sur leur caractère censément inévitable. Cette dimension imprévisible de l’histoire doit nous faire réfléchir. Il semble en effet plus important que jamais de prendre conscience de la fragilité des libertés.

    S’appuyant sur des sources délaissées, Mary D. Lewis retrace les origines de la politique française en matière d’immigration autant qu’elle donne une chronique de la vie des migrants. Les immigrés ne sont jamais totalement « intégrés », jamais totalement « exclus », et encore moins soumis au principe d’égalité. Dans les années 1930 comme aujourd’hui, leur place dans la société française ne repose pas sur la mise en application de textes où les individus seraient des abstractions. Ainsi interroge-t-elle avant tout la précarité de leurs droits et la diversité des cas, d’une personne à l’autre, d’une ville à l’autre.

  • "Ruptures postcoloniales"

    Les nouveaux visages de la société française

    Nicolas BANCEL, Florence BERNAULT, Pascal BLANCHARD, Ahmed BOUBEKER, Achille MBEMBE, Françoise VERGÈS, (dir.) , Ruptures postcoloniales - Les nouveaux visages de la société française , Paris : La Découverte, 2010 : http://www.reseau-terra.eu/article1079.html

    Parution : mai 2010 - Éditeur : La Découverte - Pages : 540 - Format : 155 x 240 mm - ISBN : 9782707156891 - Prix : 26 €
  • "La justice politique en mutation"

    Yves Poirmeur
    Florence Bussy

    La justice politique n’est-elle qu’une survivance du passé, vouée à disparaître ? Incompatible avec les exigences de l’Etat de droit, de la démocratie libérale, et des droits de l’homme, dont le droit à un procès équitable est une pièce maîtresse, elle a connu un incontestable déclin : quand les juridictions politiques ne sont pas purement et simplement supprimées, leur composition et leur fonctionnement sont normalisés, tandis que les régimes juridiques exorbitants applicables, tant aux gouvernants qu’aux activités politiques, voient leur portée limitée.

    Cette érosion doit cependant être nuancée : il existe encore des juridictions politiques par nature - le Conseil constitutionnel et la Cour de justice de la République - ainsi que des privilèges de juridiction et des immunités au profit des gouvernants. Quant à la justice internationale qui a pris son essor au cours du XXe siècle, elle conserve un caractère foncièrement politique, même si elle est de plus en plus inspirée par le souci de protéger les droits de l’homme et de mettre fin à l’impunité des auteurs des crimes internationaux les plus graves, ce qui relativise les prérogatives traditionnelles attachées à la souveraineté et à l’exercice du pouvoir d’Etat.

    Enfin, alors que les juridictions politiques sortent peu à peu de l’Histoire judiciaire s’amplifient des phénomènes de néo-politisation de la justice ordinaire tenant aux interventions gouvernementales, aux agissements des magistrats eux-mêmes, ou à l’action des justiciables transformant leur procès en forum politique. Moins qu’à une disparition pure et simple, c’est plutôt à une profonde mutation de la justice politique que l’on assiste.

    Cet ouvrage s’attache ainsi, après avoir dégagé les critères qui permettent de l’identifier, à en suivre et à en expliquer les métamorphoses aux niveaux national et international.

    F. Bussy, Professeur de droit privé à l’Université de Versailles Saint-Quentin.

    Y. Poirmeur, Professeur de science politique à l’Université de Versailles Saint-Quentin.

  • "La vie qu’on a - L’Histoire d’une fille de l’Est"

    Roxana Burlacu

    Quel bonheur pour une fois d’écrire en sachant que mon lecteur dispose d’une information fiable sur la réalité de celles que les médias désignent d’un bloc comme les " filles de l’Est ". Car si la personnalité de l’auteure peut être sans hésitation qualifiée d’exceptionnelle, le parcours qu’elle relate est plus proche de ce que vivent la plupart de ses collègues que des mauvais romans policiers que l’on nous donne habituellement pour la vérité de leur expérience. "

    C’est en ces termes que s’exprime le postfacier de cette autobiographie d’une jeune prostituée moldave sur les trottoirs de Bruxelles. A travers son histoire, on découvre que ce qu’on appelle communément traite et esclavage ne sont autres que les moyens d’entrer dans l’espace Schengen que doivent monnayer des migrants volontaires, mais clandestins et, à ce titre, dépendants de passeurs rarement respectueux de leurs clientes ; que la " vente " des jeunes femmes au cours de leur périple n’en est pas une, même si les acteurs utilisent ce terme ; que le pire pour les prostituées de rue, ce n’est pas leur travail mais leur peur d’être expulsées.

    " La vie qu’on a " est une véritable leçon de vie, faite de larmes, certes, mais aussi et surtout de courage. Elle devrait nous faire réfléchir sur le gâchis et les crimes qu’entraînent la fermeture des frontières de l’Union Européenne et le traitement comme délinquants de clandestins, soutiens économiques de leur pays d’origine - quand ce n’est pas de leur pays d’adoption.

    Agée de vingt-huit ans, Roxana Burlacu est originaire d’un village très pauvre de Moldavie. Après deux ans d’études d’arts plastiques en Roumanie, elle est contrainte de gagner sa vie pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle se prostituera en Europe et exerce aujourd’hui à Bruxelles.

    Jean-Michel Chaumont est chercheur au Fonds National de la Recherche Scientifique belge et professeur de sociologie historique à l’Université de Louvain. Il a publié récemment Le mythe de la traite des blanches. Enquête sur la fabrication d’un fléau (La Découverte, 2009). http://www.ucl.be/283295.html

    Marie-Laurence Flahaux se spécialise dans les migrations internationales. Diplômée en science politique et en démographie de l’Université de Louvain, elle est l’auteure de plusieurs articles sur ces questions.

  • "De l’ouvrier immigré au travailleur sans papiers. Les étrangers dans la modernisation du salariat"

    Alain Morice
    Swanie Potot

    La mondialisation et la construction de l’Europe des Vingt-sept ont profondément fait évoluer le monde du travail et la place qu’y tiennent les étrangers. L’ouverture progressive des marchés de l’emploi, en dépit de politiques migratoires de plus en plus restrictives, ont modifié la nature même des migrations économiques. Dans un contexte de xénophobie rampante, l’archétype du « travailleur immigré » est implicitement vu comme le reliquat désuet, sinon condamnable, d’une époque révolue. On n’en est plus cependant à l’idée irréaliste d’une « immigration zéro ». Il semble que les pays d’accueil, faute d’avoir su affronter le problème de l’intégration des nouveaux arrivants et de leur descendance, aient désormais le souci d’organiser la précarité de la main-d’oeuvre non nationale en vue de l’empêcher de s’installer durablement.

    Des concepts sont ainsi apparus, pour légitimer ou pour rendre compte de ce nouvel enjeu : on parle aujourd’hui de « circulation migratoire », et de « migrations temporaires », tandis que les législations lient de plus en plus le droit au séjour à l’existence d’un emploi effectif. Le détachement de salariés ou les contrats saisonniers vont jusqu’à faire disparaître la figure même de l’immigré. Parallèlement, la présence persistante de sans-papiers, officiellement combattue, est tolérée pratiquement, non seulement au sein de secteurs à forte intensité de main-d’oeuvre, mais aussi dans des activités comme la prostitution ou les services domestiques.

    La nouvelle donne des politiques migratoires ouvre un espace pour des pratiques innovantes de la part de personnes ainsi davantage inscrites dans la mobilité. Les contributions à ce volume montrent comment, s’ancrant sur des espaces sélectionnés, les acteurs de la migration peuvent jouer sur plusieurs opportunités à l’échelle européenne et mettre en relation leurs régions d’origine et de passage ou de destination. Ce sont tous ces aspects, sur des registres alternativement social, économique, juridique et politique, qu’une quinzaine de chercheurs européens en sciences humaines s’attachent à rendre intelligibles à travers divers cas d’étude dans cet ouvrage.

    Swanie Potot est sociologue au CNRS et chercheure à l’Urmis (Unité de recherches « Migrations et société »). Ses travaux portent sur les nouveaux migrants et leur insertion économique en Europe occidentale. Elle a coordonné les programmes Migragri de l’Agence nationale de la recherche et Nouvelles dynamiques migratoires, soutenu par la Fondation européenne de la science, à l’origine de ce recueil. Elle a publié en 2007 un ouvrage intitulé Vivre à l’Est, travailler à l’Ouest. Les routes roumaines de l’Europe (Éditions L’Harmattan).

    Alain Morice est anthropologue au CNRS et chercheur à l’Urmis. Ses travaux portent notamment sur les formes non canoniques de mise au travail et sur les politiques migratoires. Il a coordonné en 2009, avec Bénédicte Michalon (CNRS), l’ouvrage Travailleurs étrangers dans l’agriculture européenne (Éditions de l’EHESS), en conclusion du programme Migragri

  • "Politiques de l’exception - Réfugiés, sinistrés, sans-papiers"

    Éditions Tétraèdre / Le sujet dans la cité / Actuels n°1, janvier 2012

    Michel Agier

    Réfugiés, déplacés, sinistrés, tolérés, demandeurs d’asile ou migrants clandestins : ces noms pèsent lourd, étonnent, effraient ou scandalisent. Leur sont associés des effets juridiques, des images médiatiques, des postures morales qui créent la fausse évidence des figures de la victime, de la souffrance et de la vulnérabilité d’une part ; du coupable, du ressentiment et de l’indésirable d’autre part. Ces deux figures semblent autoriser un traitement à part, « exceptionnel », des personnes qu’elles désignent. A chaque nouvelle catastrophe dite « naturelle » ou chaque nouvelle guerre, à chaque exode ou passage de frontière interdit, une administration spécifique et un pouvoir direct les gouvernent, sans médiation politique, superposant l’assistance et le contrôle. Les textes réunis dans ce volume décrivent les formes de la mise à l’écart et du rejet des étrangers et autres indésirables − de l’Europe à l’Afrique du nord et au Proche Orient, de l’Afghanistan à l’Amérique latine. Ils mettent également en évidence les conflits, tensions et révoltes dont ces situations d’exception sont le lieu.

    Avec Lisa Anteby-Yemini, Régis Barbau, Jonathan Benthall, Alain Brossat, Giovanna Cavatorta, Carolina Kobelinsky, Clara Lecadet, Sami Makki, Antoine Pécoud, Sandrine Revet, Stellio Rolland, Giulia Scalettaris, Simona Tersigni, Jérôme Valluy.

  • "PARIS REFUGE - Habiter les interstices"

    Michel Agier
    Florence Bouillon
    Claudia Girola
    Anne-Claire Vallet
    Sabrina Kassa

    Si j’ai voulu réunir les quatre récits qui suivent, c’est parce qu’ils donnent à voir, à entendre et comprendre des espaces et mondes de l’ailleurs, au cœur même de Paris et de sa région… découvertes et réflexions dans le même élan d’une écriture personnelle, chercheuse, fouineuse même, et empathique, qui décrivent les interstices de la très grande ville, ses espaces cachés, où certaines manières de survivre prennent place et prennent corps dans des temporalités suspendues. Ce sont quatre carnets d’enquête sur une réalité souvent inconnue, stigmatisée, mais bien présente à Paris et ses alentours, bientôt « Grand Paris ». Mêlant la rencontre des lieux et des personnes, retranscrivant les dialogues et les impressions des auteures, ces récits bâtissent petit à petit une compréhension de ce que sont aujourd’hui les refuges dont Paris est le lieu… le square Villemin du Xe arrondissement où s’exilent les Afghans, les trottoirs et les rues des villes de la région parisienne où s’installent les personnes sans abri, des cabanes construites entre les bretelles d’autoroute et le boulevard périphérique, des squats africains… C’est dans ses interstices qu’aujourd’hui la grande ville est un refuge pour les étrangers globaux. Et c’est aussi par la reconnaissance de cette fonction de ville-refuge que Paris deviendra ville-monde.

    Michel Agier est anthropologue (IRD et EHESS). Florence Bouillon est socio-anthropologue (université Paris 8). Claudia Girola est anthropologue (université Paris 7). Sabrina Kassa est journaliste indépendante, elle travaille notamment pour le mensuel Regards. Anne-Claire Vallet est architecte, elle prépare une thèse d’anthropologie à l’EHESS sur les interstices urbains en friche en Île-de-France.

  • "COMMENT ON EXPULSE - Responsabilités en miettes"

    Marie Cosnay

    En novembre 2008, une famille du Kosovo est expulsée de l’aéroport de Biarritz. Trois enfants sont portés dans l’avion par les policiers. Le père monte, la mère s’évanouit sur le seuil. On l’embarque, sous les yeux de ses amis et soutiens impuissants. Ce jour-là, je me formulai que la question des responsabilités, au milieu d’un ensemble qui vise à les émietter, était posée. Il faudrait, pour l’étudier, en passer par les mots et les représentations que l’on se fait des choses. Le tribunal est un espace de paroles. Un policier y raconte qu’il n’est plus le même après avoir assisté à l’expul­sion « couchée » d’un jeune homme kurde. Le représentant de la préfecture craint qu’on ne le prenne pour «  un nazi  ». L’exil, la frontière, l’étranger, le droit  : autant de thèmes que traite, depuis son antiquité, notre civilisation. J’avais besoin que la politique contemporaine du droit (ou non-droit) des étrangers dialogue avec les grandes figures mythiques, les textes fondateurs, de Platon à Ovide, qui en dirent jadis quelque chose. J’avais besoin d’interroger différentes manières de dire, persuadée que chacune crée un espace de représentation qui fait, peut faire ou fera, même de manière infime, bouger le réel.

    Marie Cosnay vit au Pays Basque, travaille non loin, lit, écrit et traduit Ovide, Euripide, Sophocle. Elle a récemment publié D’Orphée à Achille (traduction et présentation des livres X, XI, XII des Métamorphoses d’Ovide), Nous, 2011 ; Entre chagrin et néant - Audiences d’étrangers, Cadex, 2011 (1re édition Laurence Teper, 2009) ; La Langue maternelle, Cheyne Éditeur, 2010.

  • "Minorités visibles en politique"

    Esther Benbassa

    Qu’est-ce qu’une « minorité » ? Un groupe numériquement faible que sa religion, son origine ethnique, la couleur de sa peau, ou son orientation sexuelle distingue de la population dite majoritaire, et expose à des discriminations d’ampleur et de nature variables. En France, le mot renvoie plus spéci%iquement à tous ceux que l’on continue de percevoir comme étant « issus de l’immigration », quand bien même ils seraient français depuis plusieurs générations. « Visibles » lorsqu’elles dérangent, ces minorités deviennent curieusement « invisibles » dès qu’il s’agit de représentation politique. En intégrant les « minoritaires » au jeu politique, les partis trouveraient à la fois le moyen d’emporter l’adhésion active de populations traditionnellement négligées et l’occasion de conformer leur pratique à leurs idéaux af%ichés pour dégripper l’ascenseur social. S’en tenant au constat que ces populations, au fond, ne votent pas, ou guère, beaucoup de politiciens se montrent %inalement peu soucieux de les inciter à le faire, alors que le vote est la première expression d’une citoyenneté responsable. Réunissant les analyses des meilleurs spécialistes européens et américains de la question, ainsi que les témoignages d’acteurs politiques français, cet ouvrage de référence aborde le fait minoritaire dans une perspective comparatiste, pour mieux en saisir les enjeux et mettre à mal les préjugés et les peurs qui l’entourent, en particulier dans un contexte de forte poussée national-populiste.

    La directrice de l’ouvrage

    Esther Benbassa, qui a dirigé ce volume, est directrice d’études à l’École Pratique des Hautes Études, en Sorbonne, où elle occupe la chaire d’histoire du judaïsme moderne, et sénatrice.

  • "Les oubliés de l’Internet"

    Cultures et langues sur l’Internet, oubli ou déni ?

    Anne-Marie Laulan
    Annie Lenoble-Bart

    Le numérique est souvent qualifié de troisième révolution industrielle. Pourtant, les frontières entre vie privée et vie publique s’estompent, certains États (Chine, Brésil, Allemagne…) envisagent de créer leur propre réseau, autonome, pour échapper à l’espionnage. Peut-on, au-delà, laisser entendre que la connexion universelle puisse faire des victimes, engendrer des exclusions ? Cet ouvrage de réflexion pluridisciplinaire, écrit par des acteurs de terrain comme par des responsables institutionnels, veut attirer l’attention sur un fléau concernant les trois quarts des habitants de la planète, banalisé sous le nom de « fractures ». Ici, il s’observe aux plans économique, individuel ou sociétal : il concerne l’abandon des langues mais aussi les savoir-faire délaissés, les chemins de la connaissance uniformisés, les minorités réduites au silence. Le lecteur apprend que les progrès du codage permettent de réduire actuellement certains de ces inconvénients, qu’existent des utilisations bénéfiques, capables d’apporter plus de bien-être et d’équité, moins d’exclusion dans notre monde moderne. Encore faut-il que les opinions publiques en soient informées et que les institutions s’en préoccupent davantage.

    Sous la direction de : Anne-Marie Laulan, Annie Lenoble-Bart

    Auteur(s) : Mokhtar Ben Henda, Jean Bernabé, Étienne Damome, Samuel Lepastier, Vincent Liquete, Jean Musitelli, Michaël Oustinoff, Cyriaque Paré, Valérie Schafer, Dominique Wolton, Didier van der Meeren

  • "Le travail du commun"

    Pascal Nicolas-Le Strat

    Le commun a fait son grand retour dans les pratiques mais surtout dans les discours médiatiques, numériques et politiques. Pascal Nicolas-Le Strat attrape ce terme pour le travailler de manière conceptuelle afin de mieux y revenir dans nos quotidiens. Ce passage obligé permet de retourner voir le commun dans ce qui fait son actualité mais aussi son intemporalité : les biens communs du numérique aux ressources naturelles, des pratiques collectives aux enjeux de communautés, des savoirs expérientiels…

    L’engagement pour le commun se manifeste avec force. Il est au cœur des luttes sociales et écologiques (squat, occupation, Zone À Défendre…) et au centre d’une multiplicité d’expérimentations qui transforment en profondeur les formes de vie et d’activité (atelier coopératif, communauté de pratique, centre social autogéré…). Le commun est donc mis au travail par de nombreux collectifs qui refusent de se laisser déposséder de leur vie et de leurs espoirs tant par une gestion étatique lourdement technocratisée et bureaucratisée, que par le fonctionnement arbitraire et inégalitaire du marché. Le travail du commun puise son énergie émancipatrice dans cette double critique, critique de l’État qui dépossède les citoyens de l’administration des biens et services d’intérêt collectif, critique du marché qui isole les individus et corrompt systématiquement les possibilités de partage et de mutualisation.

    Le travail du commun témoigne de la volonté d’agir en commun pour construire les communs indispensables à une vie plus juste et plus égalitaire, que ce soit dans notre vie quotidienne avec le désir de renouer avec des formes de vie plus conviviales et plus solidaires ou que ce soit dans nos activités professionnelles et militantes dans un idéal de coopération et d’autonomie. Ce livre explore plusieurs des questions qui s’ouvrent lorsque le commun est mis au travail. Comment instituer démocratiquement un commun ? Comment se décaler par rapport aux modèles dominants et rouvrir nos imaginaires ? Comment agir ensemble pour développer la part commune de nos vies et de nos activités ? Ce livre dialogue avec plusieurs des cadres de pensée et d’action qui animent aujourd’hui la critique sociale : Do It Yourself, capacitation, co-création…

    Pascal Nicolas-Le Strat est sociologue, actuellement professeur en sciences de l’éducation à l’Université Paris 8 – Saint-Denis et chercheur au laboratoire Experice (Éducation Tout au Long de la Vie), après avoir exercé pendant de nombreuses années à l’Université Paul Valéry – Montpellier 3. Il a co-initié le projet des Fabriques de sociologie http://www.fabriquesdesociologie.net/. Ses travaux et articles sont en libre accès sur son site personnel www.le-commun.fr/.

  • "Habiter le campement"

    Nomades voyageurs contestataires conquérants infortunés exilés

    Fiona Meadows

    Architectures de nomades, de voyageurs, d’exilés, d’infortunés, de conquérants et de contestataires : Habiter le campement interroge le rapport entre la notion d’habitat, qui implique une pérennité, et celle du campement, qui suppose un état provisoire. Des contextes politiques, économiques et environnementaux ont en effet conduit des milliers de personnes à s’établir et à s’organiser de manière durable dans des campements. Plus de 300 photographies.

    Collectif sous la direction de Fiona Meadows, https://fr.wikipedia..., commissaire de l’exposition.

    à visiter : http://www.citechaillot.fr/fr/

  • "La Maison des vulnérables"

    Sylvia Zappi

    "A Bobigny, deux immeubles sont récemment sortis de terre sur l’emplacement d’un premier foyer Sonacotra de la région parisienne. Il s’agissait de favoriser la mixité sociale et l’individualisation des modes de vie. Là où seuls des ouvriers immigrés partageaient encore hier leur quotidien, vivent désormais aussi des Français, des femmes, des jeunes, des réfugiés. Pour les anciens, qui ont gagné le confort en perdant l’entre soi, il a fallu faire le deuil de la vie collective. Pour les autres, cassés par l’existence, la nouvelle résidence offre un premier logement. Une pause dans un itinéraire d’abandon et de rupture. A travers le portrait de ces habitants, le lecteur découvre des solitudes cohabitant les unes à côté des autres. "

  • "Villes nomades"

    Histoires clandestines de la modernité

    Stany Cambot pour Echelle Inconnue

    Une double injonction est aujourd’hui faite aux villes et aux individus : les premières doivent devenir métropoles et les seconds mobiles. Ainsi, au programme de métropolisation du monde, répond une mobilité par lui souhaitée. Une mobilité de cadre métropolitain avec ses oripeaux (téléphones, ordinateurs, etc.) se déplaçant de "cité état" en "cité état" en avion ou train à grande vitesse. Les agents de la fabrique de la ville raccrochent alors le train, architectes en têtes, de peur de rater ce tournant comme ils ratèrent celui du développement pavillonnaire. On se pique désormais de mobile, de léger, de « logement une personne » ou de design de bidonville dans l’espoir qu’un marché émerge. Rien de subversif, mais l’aboutissement d’un programme économique et urbain qui se dessine dès le milieu du XIXe siècle dont le nouveau masque s’appelle métropole. Cependant et sans eux, depuis le nouveau millénaire, des tentes partout : des rassemblements militants ayant quitter la rue pour porter le coup là où, désormais, le pouvoir a Lieu, aux tristes révolutions oranges, en passant par les tentes contestataires ou nécessaires des sans-abris. Des camions, des caravanes, des containers aussi, abris ou logement de la renaissance d’un prolétariat nomade disparu dans les années 1920. Des cabanes reconstituant, aux abords des métropoles rêvées, les bidonvilles que l’on croyait disparus. La fabrique même de la métropole génère ainsi une toute autre mobilité. On le voit ici comme à Moscou avec ces brigades d’ouvriers (pour utiliser la dénomination russe) venant de l’autre bout du pays ou du continent que l’on trouve en hôtel low cost, en camping, en caravane ou camion au pied du chantier, en lisière de métropole, au bord de la tache verte de la carte. C’est là, que ces mobilités de constructeurs croisent les espaces d’une autre mobilité, celle de la fuite. Celle de ceux que le programme urbain expulse que l’on retrouvent en camping, camion, campement, containers ou celle de ceux qui fuient la métropole l’entendant comme la construction d’un espace de contrôle (travellers, certains voyageurs, habitants de yourtes ou de cabane). Un peuple sur roues qui vient grossir les rangs de ceux des tziganes, forains et autres roulottiers. Un autre peuple ? Peut-il seulement se considérer comme tel ? Tant la loi et l’État, le condamnent à la clandestinité. Tant la culture, l’architecture et l’urbanisme le considèrent comme marginal, anormal mais surtout insoluble dans une Histoire dont elles tentent de précipiter la fin.

  • "Mobil hom(m)es"

    Formes d’habitats et modes d’habiter la mobilité (XVI e-XXI e siècles)

    Béatrice Mesini
    Eleonora Canepari
    Stéphane Mourlane

    L’ouvrage présente les résultats d’un questionnement collectif sur les formes d’habitat et modes d’habiter en contexte de circulation, voyage ou migration, en explorant les trajectoires habitantes, les pratiques quotidiennes, les techniques constructives et les modalités adaptatives de la mobilité résidentielle. Saisies dans une approche pluridisciplinaire et diachronique, les inscriptions sociales, spatiales et temporelles de l’habitat temporaire sont documentées dans des espaces situés, entre campagnes, villes, régions et pays. Les contributions dépeignent la furtivité des habitants, la fugacité des formes d’occupations, la frugalité des besoins et ressources, la fonctionnalité des lieux appropriés, le foisonnement des représentations et la force des réseaux mobilisés. En contrechamp, les formes plurielles de déplacements et la diversité des circulations révèlent aussi un système complexe d’ancrage et d’attachement aux lieux appropriés, de reliance entre ceux qui les ont façonnés, qui les abritent ou auxquels ils aspirent par la mobilité.


    Les directeurs de l’ouvrage

    Eleonora CANEPARI est chercheur en histoire moderne à l’Université d’Aix-Marseille. Béatrice MESINI est chercheur au CNRS en géographie, Stéphane MOURLANE est maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université d’Aix-Marseille.


    170 p., 20 euros ISBN 978-2-8159-1491-8

  • "Communautarisme"

    Enquête sur une chimère du nationalisme français

    Fabrice Dhume

    Présentation de l’éditeur : L’idée de communautarisme prolifère depuis quelques années dans les discours politiques, distillant l’idée qu’une menace plane sur « l’identité nationale » et les « valeurs de la République ». Appelant à une réaction musclée face à un ennemi fou, ce discours a finalement dérivé dans l’idée de « guerre au terrorisme ». Comment en est-on arrivé là, à cette définition de la situation sous le prisme d’un vaste champ de bataille ? Et quels sont les effets de cette grille de lecture sur la définition du commun ? L’enquête sociologique retrace la généalogie de ce mot, et analyse la manière dont il redéfinit les règles du jeu. Jouant des peurs pour imposer une représentation de la société française et de ses enjeux à travers le prisme d’une lecture nationaliste à la fois protectionniste et guerrière.

  • "La part inconstructible de la Terre"

    Critique du géo-constructivisme

    Frédéric Neyrat

    La conquête de l’espace est terminée ? Non, une nouvelle planète est apparue : la Terre. Ce livre nous fait entrer dans le monde inquiétant des apprentis-sorciers et des puissants businessmen qui rêvent d’une Terre post-naturelle qu’on pourrait reconstruire et piloter grâce aux prouesses d’une ingénierie absolue. Frédéric Neyrat nous conduit au cœur de la pensée constructiviste qui domine aujourd’hui les sciences humaines et sociales, de Philippe Descola à Bruno Latour. Ce courant a abattu la césure nature-culture pour la remplacer par une nature hybride, toujours anthropisée et intégrée dans les réseaux technico-financiers. Et si, en déniant toute altérité à la nature, cette approche n’était que le prêt-à-penser du projet géo-constructiviste d’une Terre 2.0 ? Réinterrogeant le rapport nature-culture, et critiquant le mythe fusionnel de toute-puissance technologique, l’auteur propose alors une nouvelle philosophie de la nature et de la Terre : une écologie de la séparation, en prenant acte de ce qui n’est pas constructible dans la nature et en reconnaissant la Terre dans sa singularité.

  • "Industrialiser l’éducation"

    Anthologie commentée (1913-2012)

    Pierre Moeglin

    Un spectre hante la recherche en éducation : le spectre de l’industrialisation. Depuis le début du XXe siècle en Amérique du nord et en Europe, le recours à des méthodes et moyens industriels pour enseigner, apprendre et administrer le système éducatif suscite autant d’enthousiasme que d’anathèmes. Les expériences font l’objet d’un nombre croissant d’études et de recherches. Mais leurs acquis se perdent au fur et à mesure. Le but de cette anthologie est d’en restituer l’essentiel. Il apparaît notamment qu’un fil rouge court depuis le taylorisme scolaire des années 1910 jusqu’aux réalisations actuelles du capitalisme académique.

    Vingt-et-un extraits couvrant un siècle de controverses scientifiques sont présentés et commentés par une équipe internationale formée des meilleurs spécialistes de la question. Issu des travaux du Séminaire Industrialisation de la Formation que Pierre Mœglin anime depuis sa création en 1991, cet ouvrage aide à comprendre les mutations des organisations, ressources et pratiques éducatives.

    Pierre Mœglin est professeur de sciences de l’information et de la communication à l’université Paris XIII. Il a fondé et dirigé le LabSic, ainsi que la Maison des sciences de l’Homme Paris Nord. Il est membre senior de l’Institut Universitaire de France.

    Auteur(s) : Éric Auziol | Jean-Marie Ball | Marie-José Barbot | Judith Barna | Nathalie Boucher-Petrovic | Alain Chaptal | Yolande Combès | Monique Commandré | Claude Debon | Élisabeth Fichez | Patrick Guillemet | Pierre Landry | Jean-Luc Metzger | Bernard Miège | Pierre Moeglin | Roxana Ologeanu | Didier Paquelin | Alain Payeur | Laurent Petit | Mohamed Sidir | Françoise Thibault | Gaëtan Tremblay

  • "Minamata et Fukushima. De la nature des catastrophes. Jean Lagane, 2016, Editions Gaussen"

    Jean Lagane

    Quatrième de couverture : L’ouvrage propose de considérer l’interprétation des catastrophes environnementales japonaises sous un jour nouveau à travers une analyse comparative des relations homme/nature en Occident et au Japon, soit une forme de «  communication internaturelle  ». Le concept de médiance fournit ici une clé de lecture pour dépasser une logique disruptive de la catastrophe de celle de «  l’être vers la mort  » (conception matérialiste et anthropocentrée occidentale) vers une logique de «  l’être vers la vie  » (conception japonaise qui laisse la prééminence au milieu [fūdo] et permet d’établir la survie du corps animal [humain]à travers le champ existentiel dans lequel ce dernier s’insère  : un corps médial pérenne constitué d’une conjonction de deux milieux, l’un naturel et l’autre techno-symbolique). (présentation de l’éditeur)

    Jean Lagane est sociologue, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à Aix-Marseille Université, habilité à diriger des recherches. Membre du Laboratoire méditerranéen de sociologie (LAMES) à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme à Aix-en-Provence, ses recherches portent sur l’écologisation des territoires et les relations homme/nature ainsi que sur les configurations d’acteurs des environnements à risques autour de la Méditerranée et au Japon.

  • "Constitutionnalisme et extra constitutionnalités"

    in Lauréline Fontaine (coordinatrice), Lire les Constitutions, pp. 91-110

    Rada Iveković

    Si la Constitution sert à définir et à encadrer juridiquement l’ordre politique, à garantir la citoyenneté, nous voyons qu’aujourd’hui, alors que les souverainetés nationales sont de plus en plus réduites face au capitalisme néolibéral transnational et absolu, qu’elles ont changé de fonctionnalité, qu’en Europe elles sont soumises à la construction européenne dans l’UE et alors que la citoyenneté prend de plus en plus la forme de la nationalité, des segments de nos sociétés mettent désormais en cause la souveraineté de l’Etat. D’ailleurs, la citoyenneté (pourtant garantie par la Constitution) n’était pas d’emblée prévue pour tous d’égale manière . » Les colonies représentèrent le hors champ de l’Etat, puis l’intégration des colonisés dans la citoyenneté forcément inégalitaire, posa problème. L’arrivée des migrant-e-s et réfugié-e-s par la suite a réveillé les vieux démons du nationalisme, de la fermeture (des frontières et des esprits) et du protectionnisme.